lundi 31 août 2015

The end?

Pfffff, ça sent le renfermé ici. 9 mois sans nouvelle. 9 mois pendant lesquels j'ai couvé le petit deuz'. Le petit bonhomme est arrivé parmi nous il y bientôt 3 semaines.

DNLP a eu l'air de nous oublier un peu cette fois-ci. On nous avait dit d'attendre 1 an avant d'entamer les essais pour le numéro 2. En juin 2014 je voyais ma gynéco qui me donnait toutes les ordonnances pour les examens: hystéroscopie, écho à J3, spermo, prises de sang, la totale quoi.

En septembre nous avions le feu vert pour lancer une FIV.

En octobre je commençais les piqûres. En novembre, quasiment 1 an jour pour jour après la naissance de mon grand, j'étais à l'hôpital pour la ponction. 8 ovocytes, 3 fécondés (toujours par IMSI) et transfert de 2 embryons 2 jours plus tard.

En décembre, le test était positif. Un truc incroyable. Je me suis un peu sentie comme ces pétasses en C1. Alors qu'il avait fallu 4 traitements pour le 1er, j'étais enceinte du 1er coup.

En janvier, je voyais 2 petits coeurs battre à 6 SG. Je me suis dit que DNLP se rattrapait des merdes d'avant.

En février, j'ai compris que finalement elle ne nous avait pas complètement oublié puisqu'il n'y avait plus qu'un coeur qui battait à l'écho du 1er trimestre.

Mais ce coeur ne s'est pas arrêté. Cette grossesse fut complètement différente de la première. J'ai été arrêtée assez tôt et beaucoup plus surveillée entre la tension, un problème d'anticorps au niveau du sang et un bébé qui ne grandissait pas beaucoup. J'étais persuadée que j'accoucherais plus tôt que prévu, mais finalement ce ne fut pas le cas, à peine 2 semaines avant le terme. Comme la dernière fois, je suis restée en observation suite à un contrôle de routine qui indiquait une tension élevée. Mais cette fois-ci pas de pré-éclampsie. Je n'ai pas pu échapper à la césarienne mais dans des conditions bien meilleures. L'urgence n'étant pas aussi vitale que la 1ère fois, le personnel du bloc a accepté que le papa soit présent et nous avons découvert le bonhomme ensemble. Pendant que j'étais au bloc, le papa a pu faire du peau à peau et quand je suis remontée dans la chambre, ils étaient tous les 2 déjà là. Pas de passage en néonat, un bébé en pleine forme, que j'ai pu garder avec moi dès le 1er soir.
Finalement, j'ai pu rattraper tout ce qui m'avait manqué lors de mon 1er accouchement.

Me voilà donc aujourd'hui à la tête d'une famille de mâles. Je vous l'avoue, ça me fait un peu flipper parfois! Et puis j'essaie de me raisonner et me rappelle qu'il y a 3 ans, je me demandais si je serais maman tout court.

Le rdv post natal est pris pour octobre. Je revois ma gynéco. J'en profiterai pour poser des questions sur ma césarienne car ce que j'ai entendu au bloc ne me rassure pas sur l'état de mon dedans de moi ("Madame, savez-vous si vous avez une trompe et un ovaire gauches?"). L'endométriose a foutu un sacré bordel, pire qu'il y a 2 ans semblerait-il.
Et puis, je poserai également des questions sur l'éventualité d'un petit troisième. Je ne sais pas encore si nous irons sur ce chemin, je ne suis pas sûre de vouloir revivre les examens et tout le stress. Mais je préfère m'entendre dire dès maintenant "vous avez déjà 2 miracles, c'est peut être pas nécessaire de tenter le diable", plutôt que d'avoir une envie féroce dans 2 ans et que l'on me dise que ce n'est pas possible.

Bref, j'ai deux enfants, et c'est bien tout le mal que je vous souhaite!

dimanche 23 novembre 2014

1 an

(billet initialement prévu le 23 novembre, j'ai buggé quelque part…)

C'est fou comme le temps passe beaucoup plus vite depuis qu'il est là. 1 an déjà qu'il a chamboulé ma vie, je n'arrive toujours pas à y croire.

Tellement de choses ont changé, je ne vais pas en faire la liste. Mais ce que je peux vous dire, c'est que j'ai redécouvert le café: avant je trouvais ça bon, maintenant, je trouve ça bon ET utile (voire capitale parfois!).

Et j'ai également appris qu'une chanson pour enfant pouvait me faire pleurer. Cette chanson je vous la dédie, je nous la dédie: à celles qui espèrent, à celles qui sont en route, et à celles qui font chauffer la cafetière!

vendredi 28 mars 2014

Ce que la PMA ne nous apprend pas

L'attente nous rend folles. 
Je me souviens qu'il m'arrivait de me dire que peut être je n'étais pas faite pour être maman. Que je serais une mauvaise mère. Que je ne pourrais pas renoncer à ma liberté de nullipare. Que peut être c'était mieux ainsi. 

Mais la plupart du temps imaginer ne pas être maman me brisait le coeur. Je ne vais pas rentrer dans les détails, vous voyez parfaitement ce que je veux dire. Alors on devient hyper incollable sur le pourquoi du comment: les normes de l'OMS sur la qualité et la quantité des spermatozoïdes, du gonal v. menopur, du nombre de follicules sous traitement, des taux d'AMH, des prises de sang, des échographies endovaginales, des rdv avec les biologistes / gynécologues / laborantins, des embryons à 2/4/5 cellules, bref la totale.

Et puis le miracle arrive. Incroyable. Inimaginable. Irréel. 

Je savais parfaitement comment on faisait les bébés. Que celle qui n'a jamais donné des conseils aux copines en mal d'enfants en C2 me jette la 1ère pierre! Mais je n'avais imaginé ce que c'était d'avoir un bébé. Avant parce qu'on n'y croit pas. Pendant parce qu'on n'y croit pas non plus. Et puis, on va pas quitter sa carapace aussi vite, si jamais encore une merde nous tombait sur le coin de la gueule.

On m'avait demandé si j'avais peur de l'accouchement. Je n'avais pas peur parce que je crois que je ne pensais pas que j'accoucherais un jour. C'était trop beau.

Mais non, y'a pas, j'ai bien accouché. Un peu dans la précipitation. Dans l'affolement. Mais le petit père est arrivé. J'étais devenue maman…enfin, pour les autres, parce que pour moi c'était une autre histoire. 

Alors voilà ce que je vais dire là va certainement paraître horrible à beaucoup d'entre vous. Mais je suis persuadée ne pas être la seule à être passée par là. Et ça pourrait peut être aider certaines dans un futur que j'espère proche.

Je m'attendais à être envahie d'un sentiment d'amour en le voyant, le même que je ressentais aux transferts d'embryon. Mais non. Je le regardais. Je le bisoutais. Je m'en occupais. Mais c'était un être que je ne connaissais pas. 
Et puis je ne m'étais jamais imaginée avec un garçon. J'ai toujours cru que j'aurais une fille. Pendant toute ma grossesse, on n'avait pas arrêté de me dire que ça serait une fille: le calendrier chinois, la forme du ventre, le pendule de la grande-tante (arguments tous très scientifiques), le petit format du bébé (personne n'avait imaginé le RCIU dû à l'hypertension). Moi qui avais passé mon temps à dire "m'en fous du sexe, je veux un bébé, juste un bébé, en pleine forme", je me retrouvais avec un mec et cela m'a perturbé. 
Et puis la responsabilité qu'engendrait un bébé m'a percuté en pleine face. 
Je me suis posée des questions, des milliers de questions. Je me suis demandée si je l'aimais. Je me suis demandée s'il m'aimait. J'avais l'impression que pour lui, moi ou une autre, c'était le même combat. Et ça me faisait culpabiliser encore plus parce que putain, je faisais partie des chanceuses, et je n'arrivais pas à me réjouir de cette chance.

Et puis finalement j'en ai parlé aux copines déjà passées par là. Celles qui m'avaient paru si investies dans leur rôle de maman, celles qui m'avaient paru à leur place. Et là, elles me l'ont dit: non, devenir maman n'est pas une évidence la plupart du temps. Ca arrive pour certaines, mais finalement, je n'étais pas aussi cinglée que je le craignais. Beaucoup d'entre elles étaient passées par les mêmes questionnements. 

Aujourd'hui, à quelques heures de mon retour au boulot, je ne comprends même pas comment j'ai pu me poser toutes ces questions. Les hormones n'ont pas aidé c'est certain. Je suis folle de mon petit bonhomme. M'imaginer passer mes journées loin de lui me brise le coeur. Et encore, c'est son père qui va le garder quelques temps. Ensuite il ira chez une nounou. J'en crève de jalousie.

C'est donc arrivé, comme ça, sans que je ne me rende compte de rien. C'est une évidence aujourd'hui: je l'aime du fin fond de mes tripes. Je ne sais pas quand c'est arrivé. Mais c'est bien là. C'est mon fils. Je suis sa mère. 

La PMA m'a appris à faire les bébés. Il m'a appris à devenir maman.

lundi 17 mars 2014

Endométriose le retour

Cet article date de jeudi dernier, mais j'ai apparemment confondu les boutons enregistrer et publier…le retour au boulot dans 2 semaines risque d'être funky. Si quelqu'un retrouve mon cerveau d'ici là, merci de me le renvoyer!

Je profite de cette journée d'Endomarch pour refaire surface par ici et parler de mon retour de couche.

Et qui dit retour de règles dit retour de l'endo, cqfd.

DNLP m'a offert un super cadeau pour la St Valentin, mon retour de couche donc. Elle n'a toujours pas perdu le sens de l'humour cette connasse. Bon, je me doutais que ça n'allait pas tarder vu les tiraillements que j'avais depuis quelques jours. Même si je savais que les chances de tomber enceinte étaient quasi nulles, il n'empêche que j'aurais aimé être cette pétasse, vous savez la fameuse dont toutes nos connaissances nous parlent, celle-qui-après-une-grossesse-FIV-et-bien-bam-elle-est-tombée-enceinte-naturellement-tu-vois-je-te-l'avais-bien-dit-que-c'est-tout-dans-la-tête-et-qu'il-faut-arrêter-d'y-penser.

Mais le plus incroyable c'est que mes règles ont débarqué sans que je ne me rende compte de rien. J'ai toujours été malade comme un chien depuis toujours (super article sur le sujet chez les BAMP d'ailleurs!) et là, rien. Je suis allée aux toilettes et j'avais mes règles, un truc de dingue! Faut pas rêver, mon endo est toujours là et j'ai bien évidemment eu des rectorragies (ouais, j'ai décidé d'employer le terme scientifique, même si bien évidemment je préfère sang qui sort du trou duc!). Mais moi qui m'enfilais les anti-douleurs comme des M&Ms, je n'en ai pas pris un seul. J'ai eu mal, mais par rapport à avant, c'était peanut, j'ai tenu le coup sans.

J'espère de tout mon coeur que cet état de grâce va durer encore quelques années. Ca serait magique de retrouver une vie normale sans avoir à compter les jours du cycle pour savoir si je peux prévoir telle ou telle chose à telle date. Bien évidemment la pilule me permettrait de ne plus me poser de questions, mais l'idée de prendre un moyen de contraception ne m'enchante guère (je me suis bien bidonnée quand à la sortie de la mat ils m'ont vivement recommandé de prendre un contraceptif, un peu moins quand j'ai compris que je risquais une rupture utérine en cas de nouvelle grossesse si celle-ci avait lieu dans l'année qui suivait la césarienne, mais j'ai finalement décidé de ne rien reprendre parce que j'en ai ras le fion des hormones!).

La sage-femme qui s'occupe de me rééduquer le périné a l'air convaincu que ma prochaine grossesse sera naturelle, car la grossesse "guérit" l'endo.
Mouais…1) la grossesse ne guérit pas l'endo; 2) j'ai aussi une trompe de foutue, un hydrosalpinx, une glaire pas top accueillante et des spermatos pas au top de leur forme. J'aimerais, même si je n'y crois pas trop. Je vais pas me plaindre non plus, j'ai la chance d'avoir un loulou en pleine forme. Mais c'est fou, on nous donne une étoile et après, on réclame la lune :)

mercredi 15 janvier 2014

Comme le temps passe...

Il y a un an, je m'apprêtais à fêter mes 34 ans. J'avais décidé qu'après 3 ans d'embargo sur cette date maudite qui me voyait vieillir inexorablement, moi et mes ovaires, il était temps que cela change.

Ce fut une bonne soirée…jusqu'à ce que l'alcool aidant, je me retrouve dans ma salle de bains en larmes à contempler mon ventre vide.

Je m'apprête à fêter mes 35 ans. Et tellement de choses ont changé pendant ces 12 mois. Mais la plus importante et la plus merveilleuse est bien sûr l'arrivée de mon fils. 

A chaque fois que je lui donne son bain et que je le tiens dans mes bras, je nous regarde dans ce même miroir. A m'émerveiller à chaque fois de le voir, de nous voir. Et je pense à toutes celles dont le ventre est encore vide. 

Alors même si ça peut paraître ridicule, peut être déplacé, je tiens à vous dire qu'il faut tenir. Ce n'est pas facile bien sûr, mais le bonheur est au bout du chemin.



mercredi 4 décembre 2013

Du rêve à la réalité

La réalité peut parfois être brutale.

Elle peut vous faire passer une nuit en observation à l'hôpital suite à une visite de routine.

Elle peut vous voir accoucher 1 mois avant le terme pour cause de pré éclampsie.

Elle peut vous voir subir une césarienne d'urgence pour cause de détresse foetale. 

Elle peut vous faire connaitre les services de néonatalogie pendant 1 semaine pour cause de RCIU.

Mais surtout elle m'a fait connaître mon fils le 23 novembre dernier. Et il va bien et c'est bien ça le principal. 
J'apprends donc mon nouveau rôle de maman. Et même si j'en ai rêvé pendant 4 ans, je me rends compte que l'attente ne rend pas cet apprentissage plus facile!

ps: j'ai profité de mon séjour prolongé à la maternité pour relire les blogs de celles qui avaient connu des  fins de grossesse précipitées et compliquées. Et je me rends bien compte combien j'ai eu de la chance. Et je leur tire à toutes mon chapeau. Et je vous embrasse toutes!

samedi 12 octobre 2013

Endométriose + digestive + grossesse

Si tu es arrivée ici en tapant ces mots sur ton moteur de recherche, je te souhaite la bienvenue!

Et voilà ce que je veux te dire: oui, on peut concevoir malgré cette maladie pourrie. Soit, pour certaines cela sera plus compliqué que pour d'autres. Il faudra plus qu'un grand nettoyage, mais finalement, le plus important, c'est que ça marche! 

Et tu veux connaître la cerise sur le gâteau? Plus aucune douleur! Et quand je dis aucune, je veux dire AUCUNE. Un truc de ouf! Cela fait maintenant 7 mois que je ne me tords plus de douleur pendant plusieurs jours, que je ne m'inquiète pas de savoir si je peux prévoir un cinoche ou un resto vers telle date au cas où..., ou que sais-je encore. C'est une vraie bénédiction. Que je savoure.

Je l'avoue, je commence déjà à penser à l'après et au retour de bâton. Il n'y a malheureusement pas de règle en la matière: l'endo peut s'atténuer pendant quelques temps (mois voire même années), peut revenir comme avant ou bien même faire un retour en fanfare. J'espère avoir la chance de tomber sur la 1ère option, mais je n'ai pas mon mot à dire. Et finalement ça n'est pas le plus important, car ce jour là j'aurais mon miracle tout près de moi. 

Et c'est ce que je te souhaite à toi aussi.